Le cancer du col de l’utérus demeure un problème de santé publique. L’objectif de l’étude était de faire l’état des lieux des génotypes HPV à haut risque impliqués dans les lésions précancéreuses de haut grade et dans le cancer invasif du col de l’utérus au Burkina Faso. Il s’est agi d’une revue systématique de données de littérature disponibles en avril 2023 sur les HPV impliqués dans les lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus au Burkina Faso, sur une période de 07 ans (01er janvier 2015 au 31 décembre 2022). Nous avons utilisé les moteurs de recherche Google Scholar, PubMed et Google selon les directives PRISMA. La recherche dans les bases de données a abouti à un total de 38 publications réparties comme suit : 19 articles sur Google Scholar, 18 sur PubMed et 01 sur Google dont 03 respectaient nos critères d’inclusions. L’âge moyen des patientes était de 45,96 ± 11,62 ans avec des extrêmes de 21 ans et 84 ans. Sur le plan histologique, il y avait 53,94% de carcinome épidermoïde infiltrant, 5,15% d’adénocarcinome invasif et 40,91% de néoplasie cervicale intra-épithéliale (CIN) de haut grade. Sur 330 échantillons, 69,23% étaient HPV positifs. HPV 16, 18, 31, 33, 39 et 45 représentaient respectivement 6,96% ; 23,38% ; 9,95% ; 17,91% ; 8,47% et 6,96%. Les HPV 18, 33, 31 et 39 étaient les plus fréquents dans les CIN de haut grade et dans le cancer invasif du col de l'utérus au Burkina Faso avec respectivement 23,38% ; 17,91% ; 9,95% et 8,47%.