Parmi les antibiotiques utilisés au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo, la ceftriaxone est l’un des plus sollicités. L’objectif de cette étude était d’évaluer les pratiques hospitalières d’antibiothérapie à la ceftriaxone en vue d’améliorer son usage rationnel. Une étude descriptive analytique a été réalisée dans 5 services de soins de l’hôpital à partir des registres de paillasses, des dossiers cliniques, des fiches de traitement et des entretiens avec les patients et les prescripteurs. Les données de 450 patients ayant reçu la ceftriaxone ont été analysées. Les principales indications ou contextes cliniques de leur prescription étaient, les césariennes (12,44%), les péritonites (10,89%), les fractures ouvertes (5,11%), les méningites (3,33%) et un diabète déséquilibré (3,33%). L›antibiothérapieà la ceftriaxone était probabiliste chez la quasi-totalité des patients (98,2%), inappropriée dans 29,5% des prescriptions et n’était pas guidée par un protocole écrit. Dans seulement 15,3% des cas un examen bactériologique a été demandé avant l’instauration de l’antibiothérapie. Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae et Staphylococcus aureus étaient les germes les plus retrouvés avec 50% des individus de chaque espèce qui étaient sensibles à la ceftriaxone. Les indications inappropriées, les traitements de présomption et la sensibilité abaissée des germes à la ceftriaxone risquent à long terme d’entraîner une inefcacité totale de cet antibiotique.
Antibiothérapie hospitalière- Ceftriaxone-Résistance bactérienne