Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, connait un essor intéressant des aménagements horticoles.
Comprenant une variété de périmètres, ils concernent essentiellement les jardins légumineux, les jardins
floraux et de pépinières. La préoccupation des acteurs du domaine est de parvenir à de meilleures
productions dans le but de rentabiliser. Cependant, les différentes méthodes et techniques employées
ainsi que les sources d’eau utilisées sont des vecteurs de risques sanitaires. Face à cela, des structures
étatiques et privées viennent en appui au secteur en vue d’améliorer les conditions de pratiques dans ces
espaces. Mais, très peu d’intervenants s’intéressent à la question des loisirs dans cet environnement
urbain atypique. L’objectif de notre étude est de montrer qu’au-delà des possibilités de productions
variées qu’offrent ces espaces horticoles, et malgré les risques sanitaires inhérents, ils constituent de
véritables sites de loisirs pour les citadins.
Pour y arriver, notre méthode a consisté à mener des enquêtes auprès des horticulteurs, des visiteurs de
ces espaces et auprès des acteurs étatiques et privés en charge de l’agriculture, de l’environnement et
des loisirs. Des résultats empiriques, il ressort que ces espaces horticoles jouent le rôle de réels champs
agricoles en ville. Mais, les initiatives pour promouvoir les loisirs dans ces lieux restent infimes et se
limitent essentiellement à la formulation des projets sans actions concrètes sur le terrain. Cependant, ces
enquêtes confirment bien l’existence de possibilités de développement des loisirs dans ces espaces
horticoles car la quasi-totalité des personnes interviewées ont reconnu leur rôle important.

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