Le roman africain est un espace littéraire qui admet beaucoup d’innovations
sur les plans thématiques et esthétiques. Et ce, à travers des techniques scripturaires
originales qui intègrent d’autres genres dans son tissu textuel. C’est sans doute pour
cette raison que certains écrivains africains, toutefois sans être de véritables
historiens, s’inspirent des faits historiques de leurs communautés pour présenter à
l’opinion des œuvres romanesques qui peuvent valablement témoigner de l’histoire
authentique vécue par leurs peuples. Fidèle P. Rouamba fait partie de ces écrivains-là.
La présente réflexion veut marquer un intérêt particulier à la dimension
historique de l’œuvre romanesque de notre auteur, en apportant des réponses à un
certain nombre de questionnements : Pourquoi cet écrivain puise-t-il dans la
mémoire historique collective de son peuple pour construire son œuvre romanesque ?
Comment procède-t-il pour lire cette histoire ? Et quelles sont les missions qu’il
s’assigne ici ?
L’ambition de cet article consiste entre autres à questionner le passé des
peuples moaga, burkinabè et africains, à partir des sources historiques lointaines,
mais aussi récentes du pays des hommes intègres qu’on retrouve dans la prose
romanesque de l’auteur de Sugri Majesté !...
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