Aujourd’hui plus que jamais les questions sécuritaires sont devenues une préoccupation alarmante et se posent avec acuité à toute la communauté internationale. Les frappes terroristes sont fréquentes avec leurs bilans effroyables et impressionnants de pertes en vies humaines et de dégâts matériels. La menace est permanente ici comme ailleurs. Au Nord comme au Sud aucun pays n’est à l’abri. Face à une guerre qui se veut asymétrique et à cet impératif sécuritaire, les artistes africains et plus particulièrement les écrivains abordent de plus en plus la problématique de la sécurité à travers leurs productions romanesques. L’actualité brûlante du phénomène ces derniers temps nous oblige à poser un regard interrogateur et critique sur le traitement que certains écrivains africains de notre contemporanéité réservent à ces questions de sécurité dans leurs écritures. C’est pourquoi notre réflexion s’intitule : « L’armée dans la fiction romanesque : le cas de Le parachutage de Norbert Zongo et L’Etat z’héros ou la guerre des gaous de Maurice Bandaman ». Nous partirons de ces deux romans avec une ouverture sur d’autres oeuvres beaucoup plus récentes sur la question. L’ambition de notre article consiste entre autres à mettre en exergue la place et le rôle de l’armée dans la production romanesque mais aussi à chercher à comprendre si dans ces oeuvres l’armée est au service du peuple et assure la sécurité des citoyens ou à contrario si elle est exclusivement à la disposition et aux bons soins des dirigeants politiques. Autrement, quelles sont les missions assignées à l’armée dans l’espace romanesque ? Comment les questions sécuritaires sont posées et abordées dans ces productions littéraires et qu’elle en est la réalité palpable sur le terrain ?

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