But : Rapporter les caractéristiques épidémiologiques et spermiologiques de l’infertilité masculine au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouedraogo (CHUYO).
Patients et méthodes : Nous avons mené une étude rétrospective au CHUYO allant de Janvier 2019 à Décembre 2022. Les paramètres étudiés étaient l’âge, la profession, le régime matrimonial, le lieu de résidence, les facteurs prédisposants, le type et la durée de l’infertilité, le bilan hormonal, le spermogramme et la spermoculture.
Résultats : Nous avons colligé 310 cas d’infertilité masculine en quatre ans. La fréquence de consultation hospitalière pour hypofertilité était de 3,08%. L’âge moyen était de 37,02ans. Les fonctionnaires et les commerçants étaient les plus représentés avec respectivement 38,09% et 32,86% des cas. L’hypofertilité était primaire dans 71,43% et secondaire dans 28,57%. La durée moyenne d’hypofertilité était de 5,16 ans. Les infections urogénitales étaient les antécédents médicaux les plus retrouvés et la cure de varicocèle l’antécédent chirurgical le plus évoqué. Les anomalies du spermogramme ont été dominées par l’azoospermie et l’oligo-asthéno-nécrospermie avec 38,57% et 31,43% des cas. Tous les soudeurs et tous les boulangers ont présenté une asthénospermie et une nécrospermie. L’asthénospermie et la nécrospermie semblent augmenter avec l’âge. Les bactéries du genre Mycoplasma ont été les germes les plus isolés dans les spermocultures.
Conclusion : L’hypofertilité masculine pose un problème de diagnostic et de prise en charge. Les anomalies du spermogramme ont été dominées par l’azoospermie et l’oligo-asthéno-nécrospermie. Une sensibilisation de la population serait nécessaire pour une précocité diagnostique.

Burkina Faso., Hypofertilité masculine, profil spermiologique