La période 1955-1960 fut marquée par une avancée de la décentralisation en Haute-Volta. Erigées en communes de plein exercice en 1956, Ouagadougou et Bobo-Dioulasso furent suivies en 1960 par quatre autres communes dont Kaya. Les autorités tentèrent de soutenir leur développement socio-économique et de conforter leur position dans l’armature urbaine. L’électricité devait contribuer à la réalisation de cette politique. Devant les ressources financières limitées, l’Etat appuya certaines municipalités dans l’implantation de modestes infrastructures électriques. Ce fut le cas de Kaya, équipée d’un groupe électrogène, en 1964. Elle assura la distribution de l’électricité jusqu’à l’installation de la VOLTELEC, en 1983. Comment l’électrification fut-elle assurée pendant cette période par la commune de Kaya ? Comment l’électricité s’implanta-t-elle dans la commune de Kaya ? Quelles furent les difficultés du conseil municipal dans la gestion de l’équipement électrique ? Quel fut son impact sur le développement socioéconomique de la commune ? Cette contribution se fixe pour objectif d’analyser, d’abord, l’implantation et l’évolution de l’électricité à Kaya, d’analyser, ensuite, sa gestion par la municipalité et d’examiner, enfin, sa contribution au développement socio-économique du centre. Elle se base sur les sources d’archives et la revue de littérature. Il ressort que le groupe électrogène de Kaya, du fait de ses charges de fonctionnement élevées, produisait de l’énergie essentiellement destinée à l’éclairage public et domestique. L’équipement était géré en régie par la commune avec d’énormes difficultés sur le plan financier. Les prix de l’électricité étaient élevés, décourageant sa consommation. L’équipement favorisa néanmoins le développement de la ville et d’activités socio-économiques nocturnes.

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