Introduction : le lymphœdème secondaire lié au cancer du sein altère la qualité de vie des
patientes. Le traitement physique permettrait d’obtenir une amélioration fonctionnelle. Objectif
: Partager l’expérience de notre service. Méthodologie : étude rétrospective descriptive sur
dossiers de patients vus en rééducation au CHU-Bogodogo pour lymphœdème des membres du 1er
janvier 2017 au 31 octobre 2022. L’altération de la qualité de vie a été appréciée grâce au score
LMS-27. Résultats : trente-trois dossiers ont été retenus. La moyenne d’âge des patientes était de
54,75 ± 12,53 ans. On avait 30 cas de cancer de sein et 3 cas de cancer de l’endomètre. Dans 50%
des cas on notait une douleur et une sensation de pesanteur au membre concerné. On retrouvait une
fatigabilité et une gêne fonctionnelle chez toutes les patientes. Le lymphœdème était sévère 75%
des cas (stade III B). Toutes les patientes ont bénéficié d’une thérapie décongestive complexe. Le
nombre moyen de séance était de 12,5 ± 2,50 séances. On notait une disparition totale des douleurs,
de la sensation de pesanteur au membre concerné ; et une bonne récupération fonctionnelle avec
une différence périmétrique des deux membres inférieurs à 2 cm. Le score d’altération de la qualité
de vie (LMS-27) est passé de 85% (altération marquée) à 10% (altération minime). Conclusion
: le traitement physique permet une réduction du volume du lymphœdème des membres lié au
cancer et une amélioration fonctionnelle. Une éducation du patient permettrait de conserver ces
résultats obtenus. Mots clés : lymphœdème, cancer du sein, traitement physique, rééducation.

scanner, lymphœdème, cancer du sein