La gouvernance et la démocratie sont aujourd’hui mises en avant
comme des déterminants fondamentaux de la réussite des politiques
économiques, et plus généralement des niveaux de développement des pays.
Elles sont censées jouer un rôle instrumental (la démocratie contribue à la
bonne gouvernance, qui elle-même favorise la croissance et contient les
inégalités), et représentent en elles-mêmes des dimensions constitutives du
bien-être des populations. La souveraineté populaire est une théorie selon
laquelle le détenteur de la souveraineté est le peuple et chaque citoyen en
détient une fraction. L’intérêt général dans une démocratie doit être
constamment contrôlé et validé par le peuple. C’est dans ce cas seulement que
le pouvoir peut être qualifié de pleinement démocratique car il démontre son
impartialité, sa singularité et sa réflexivité. En démocratie l’enjeu est de
concilier la liberté du demos à la puissance du cratos. Et se pose alors la
question cruciale de comment gouverner ? Quels sont les secrets de
l’obéissance volontaire et du gouvernement durable ? Comment créer l’ordre,
la paix, chez les humains toujours fragiles et souvent querelleurs ?