Cet article vise à cerner les procédés de création de la chanson du masque dans ses manifestations
agraire (sinsingin-sinye tro) et funéraire (sekoro-sinyo tro). A partir de l’empirie du pays bobo
(Bobokuru), plus précisément du topos de Borodougou et son parler interdialectal entre le parler
binginbere et le parler siabere comme véhicule1, nous examinons les lois qui président à la création d’un
champ artistique spécifique du discours du masque. Nous tentons la typologie de la forme modulée de
son expression, en nous appuyant sur un corpus de situations de chanson recueillies dans le cadre précis
des rites d’exhibition de masques (sinyo) : le rite agraire (sinsingin) et le rite funéraire (sekoro).
masque, chanson, exhibition, rite, sémiopoétique