Cet article est parti du constat de l’évolution de l’analyse contrastive dans les enseignements des langues secondes et étrangères afin de suggérer une alternative. Il est évident que dans les années 50 l'analyse contrastive a été utilisée par les chercheurs comme un outil efficace pour identifier les similitudes et les divergences entre les langues dans le but de remédier à ces divergences pour un apprentissage efficace dans le contexte d'une langue seconde ou étrangère. Cependant, avec les séries de criticismes formulées contre l’efficacité et la validité de l’'approche traditionnelle de l’analyse contrastive (AC), les chercheurs, et enseignants de langues secondes et étrangères vont réorienter leurs pédagogies d’enseignement.
C’est dans ce sens que nous nous sommes intéressés à l’évolution de l’analyse contrastive sous d’autres angles. Kupferberg et Olshtain (1996), par exemple, montrent que l'analyse contrastive pourrait être utilisée avec un but spécifique compatible avec les développements récents dans le domaine. Dans leur travail, ils écartent les approches prédictives et explicatives de l'AC tout en fournissant aux apprenants des données linguistiques remarquables de sorte à attirer leur attention sur ces données linguistiques étant donné que les apprenants sont susceptibles de mieux comprendre certains aspects de la forme linguistique auxquels ils sont exposés Sharwood Smith (1987), Ellis (1995) et Robinson (1995). James (1996) et Diallo et al. (2009) ont également abondé dans ce sens.
Cependant cette étude veut aller au-delà des simples présentations de données linguistiques contrastées de façon remarquable. Comme illustration, Djiguimkoudre (2020) renchérit que la présentation des données linguistiques aux apprenants n’est pas du tout suffisante pour un apprentissage efficace et efficient. L’auteur ajoute que ces données linguistiques contrastées peuvent être davantage renforcées par des activités de conscience phonémique bien structurées si toutefois les éléments comparés relèvent de la phonétique et de la phonologie. Mais si les aspects à comparer relèvent de la grammaire, la méthode d’enseignement de la manipulation de l’information appelée « processing introduction teaching model » de Lee and VanPatten est recommandée. Pour plus d’information concernant les exercices de conscience phonémique, et de « processing instruction » (Cf. page 90-95)
En termes de résultats aboutis, cet article a eu pour objectif de faire un parcours historique de l’AC et de son usage dans l’enseignement des langues secondes de nos jours. Un parcours qui a permis de connaitre les limites de l’AC et de découvrir de nouvelles orientations. A la suite des nouvelles orientations de l’AC, de nouvelles pédagogies d’enseignent ont été proposées aux enseignants pour consolider la nouvelle approche de l‘AC dans l’enseignement de langues secondes et étrangères
Contrastive analysis, second language acquisition, foreign language