Les auteurs rapportent un cas de toxicité fatale du méthotrexate en mono dose lors du traitement d’une grossesse ectopique. Il s’est agi d’une patiente de 28 ans primigeste nullipare aux antécédents allergologigues non précisés, chez qui le diagnostic de grossesse extra utérine non rompue a été posé devant des métrorragies et des algies pelviennes sur une aménorrhée de huit semaines avec à l’échographie un utérus vide et une masse latero- utérine et à la biologie un taux de beta HCG stagnant. Le score de Fernandez a été évalué à 12. Le traitement effectué a été médical fait de méthotrexate en une dose intra musculaire unique de 50 mg. Une semaine après le traitement, elle a été reçue en urgence pour des lésions cutanées. L’examen dermatologique notait à l’admission une éruption cutanéomuqueuse couvrant 8 % de la surface corporelle faisait évoquer une toxidermie type syndrome de Steven - Johnson. Le bilan paraclinique notait une leucopénie sévère associée à une thrombopénie légère, une insuffisance rénale et une légère cytolyse hépatique. L’évolution a été marquée par la survenue du décès le lendemain de l’admission dans un contexte de choc septique et d’extension de l’éruption couvrant 13 % de la surface corporelle. Le degré d’imputabilité du méthotrexate a été apprécié selon la méthode française réactualisée et notait un score I3 pour l’imputabilité intrinsèque et B4 pour l’imputabilité extrinsèque.
La toxicité inattendue du méthotrexate doit être gardée à l’esprit pendant son utilisation. La prise préalable de précautions est alors nécessaire.

Toxicité fatale ; Méthotrexate ; Grossesse ectopique ; Ouagadougou