Introduction : L’automédication est un problème de santé publique dans notre société car elle
engendre de nombreux risques tels que les toxicités, les échecs thérapeutiques et les résistances
bactériennes. L’objectif de cette étude était d’étudier la pratique de l’automédication chez les
patients qui consultent pour une douleur bucco-dentaire dans le service d’odontologie de
l’hôpital protestant Schiphra.
Méthodologie : Il s’est agi d’une étude transversale à visée descriptive conduite au service de
chirurgie dentaire de l’hôpital protestant Schiphra dans la période du 06 juillet au 04 septembre
2020. Les données ont été recueillies à l’aide de fiches de collecte après avoir recueilli le
consentement éclairé des patients.
Résultats : Parmi les 325 patients interrogés, 51,4 % ont pratiqué l’automédication pour une
douleur dentaire quelconque. Quatre-vingt pour cent des patients étaient peu satisfaits des
résultats de cette pratique. Le caractère bénin de la douleur (41,7 %) était la principale raison
évoquée pour pratiquer l’automédication. Le paracétamol était pris seul dans 41,9 % des cas,
ou associé à la codéine ou au tramadol (respectivement 14,2 et 3,1 %). L’ibuprofène était l’anti-
inflammatoire le plus utilisé (14,2 %). La majorité des patients (91,6 %) déclaraient s’être
procurés les médicaments dans une pharmacie.
Conclusion : Cette étude vient souligner l’importance de la sensibilisation des populations sur
les risques liés à la pratique de l’automédication afin de réduire l’utilisation des médicaments
sans prescription médicale et aboutir à une automédication responsable.
Automédication, douleur dentaire