La fin du XXe siècle et le début du XXIe siècle sont marqués par des poches de conflits ouverts. Au nombre de ces conflits figurent les offensives militaires menées en termes de représailles à l’encontre d’un État, d’une communauté, d’une faction rebelle, etc. Contrer les velléités sécessionnistes et/ou expansionnistes sont, entre autres, des raisons souvent évoquées. Une des particularités de ces campagnes militaires est qu’elles sont généralement configurées nommément avant leurs exécutions. C’est ainsi qu’il y a eu l’opération Tempête du désert contre l’Irak de SADDAM Hussein dans les années 90, Bordure protectrice en 2014 menée par Israël dans la Bande de Gaza contre le Hamas, Opération ou plus exactement Bataillon Badenya, qui trouve ses origines dans la Mission internationale de soutien au Mali (MISMA) en janvier 2013 sous la coupole de l’Union Afrique. Badenya I est entré sous commandement des Nations Unies le 1er juillet 2013. Par la suite, il y a eu Badenya II, III, etc. On pourrait également citer Opération Panga aux frontières du Mali et du Burkina Faso. Elle a été une opération conjointe entre les forces maliennes, burkinabè et celles françaises pour traquer d’éventuels terroristes qui se retrancheraient aux frontières du Mali et du Burkina Faso. En dehors de la dernière opération ci-dessus citée, les dénominations des trois autres faires militaires ci-dessus matérialisées font figure du corpus de cet article. Le constat est que ces dénominations à architecture singulière ne semblent pas neutres. L’objectif de cet article est donc d’essayer de comprendre les motivations profondes de ce faire et les enjeux stratégico- politiques qui en émanent. Mais avant, il s’agira pour nous d’identifier les différents niveaux pertinents qui sont à la base de la génération de ces parcours sémémiques. La présente réflexion évoluera par le truchement d’une approche sémio-pragmatique.
Sémio-pragmatique, stratégie, public, opérations militaires