Au Burkina Faso, le paludisme reste un problème majeur de santé
publique. Il constitue la principale cause de consultation, d’hospitalisation et
de décès dans les formations sanitaires, en particulier chez les enfants de moins
de 5 ans. La présente étude a pour objectif d’analyser l’influence des
comportements préventifs de la mère sur la morbidité palustre des enfants de
moins de cinq ans au Burkina Faso. L’étude a eu recours aux données de
l’Enquête sur les Indicateurs du Paludisme (EIP) réalisée en 2017-2018 au
Burkina Faso. Pour l’analyse explicative, une régression logistique
multiniveau a été réalisée. Les résultats montrent qu’aucun comportement
préventif de la mère n’est un facteur de morbidité palustre des enfants de
moins de cinq ans. Cependant, l’âge de l’enfant et le nombre de Moustiquaire
Imprégnée d’Insecticide (MII) dans le ménage ont une influence sur les
comportements préventifs de la mère et la morbidité palustre des enfants. Par
ailleurs, le niveau de vie du ménage, le milieu de résidence et le degré
d’endémicité ont une influence sur la morbidité palustre des enfants de moins
de cinq ans. Au regard de ces résultats, il est recommandé aux décideurs
politiques de prendre en compte la norme de l’OMS où une moustiquaire doit
être utilisée par au plus 2 personnes pendant les campagnes de distribution des
MII. Il a été aussi recommandé de poursuivre les efforts pour améliorer le niveau de vie des ménages. Ces interventions de lutte antipaludique doivent
plus cibler les enfants âgés de 24 à 59 mois, particulièrement en milieu rural
dans la zone hyper endémique.

Enfants de moins de cinq ans, comportements préventifs, Paludisme