Titre : Aspects cliniques, thérapeutiques et évolutifs du néphroblastome dans le service d’oncologie pédiatrique du Centre Hospitalier Universitaire Charles de Gaulle : De novembre 2009 au 31 décembre 2020
DOUAMBA Sonia1,2, SAWADOGO Stephane3, NAGALO Kisito1,2 ,TAPSOBA Toussaint1,2,OUEDRAOGO Françis1,YE Diarra1,2 .
1. Centre hospitalier universitaire pédiatrique Charles de Gaulle de Ouagadougou (CHUP-CDG), BF.
2. Unité de Formation et de Recherche en Sciences de la Santé (UFR/SDS), Université Joseph KI ZERBO , Ouagadougou, BF.
3. ( Faculté de Médecine) Université Saint Thomas D’Aquin, Ouagadougou, BF.
Auteur : Sonia Douamba: kawajo200046@gmail.com
Objectifs : Etudier le Néphroblastome dans le service d’oncologie pédiatrique du CHUP-CDG du 1er novembre 2009 au 31 décembre 2020
Matériels et méthodes : Il s’est agi d’une étude transversale à visée descriptive et analytique avec un recueil rétrospectif des données sur une période de 11 ans allant du 1er novembre 2009 au 31 décembre 2020 à partir des dossiers des patients admis dans le service d’oncologie pédiatrique du CHUP-CDG.
Résultats : le néphroblastome est la tumeur rénale la plus fréquente touchant les enfants de 1 à 5ans. Nous avons colligé au total 126 cas en 11 ans soit une moyenne annuelle de 11,45 cas/an. Sur le plan clinique, la masse abdominale était le principal motif de consultation à 96,83% suivie de la douleur présente pour 46,83%. Le délai moyen de consultation était long (100,84 jours) et les localisations unilatérales prédominantes à 93,7%, 26,2% des patients présentaient des localisations secondaires. Le poumon était le premier site de métastases avec 18,25% . Pour ce qui est de la prise en charge, 101 patients ont bénéficié de la chimiothérapie préopératoire, 45 ont bénéficié d’un traitement chirurgical et 40 ont bénéficié de la chimio postopératoire. Le délai moyen de prise en charge était de 17,83 jours.Le pronostic était mauvais avec 51,59% de décès et de nombreux cas d’abandon thérapeutique (40,48%). Le taux global de survie est stable à partir de 45 jours avec une survie de 84% sous traitement. Les facteurs associés à la létalité du néphroblastome étaient le long délai de consultation (p=0,045) et l’extension de la tumeur à d’autres organes (p=0,017).
Conclusion : Le néphroblastome est une maladie grave chez l’enfant, il engage le pronostic vital, mais reste une pathologie curable. Ainsi, l’amélioration du pronostic dans notre contexte nécessite un diagnostic précoce et une prise en charge multidisciplinaire.
: Néphroblastome, traitement, pronostic, oncologie pédiatrique