Dans le monde, le pétrole assure 96 % des besoins des transports, lesquels mobilisent 65 % dupétrole consommé et participent à hauteur de 20 % aux émissions de CO2. Afin de réduire la consommationde ressources fossiles, une des alternatives est notamment l’utilisation de « biocarburants ». Cesbiocarburants sont classés en trois générations successives. Les biocarburants de première génération sontissus des parties alimentaires de plantes de grande culture : le bioéthanol et le biodiesel. Les biocarburantsdits « avancés » de seconde génération sont issus de ressources lignocellulosiques (bois, résidus agricoles...)valorisées soit en bioéthanol soit en hydrocarbures de synthèse. Une troisième génération repose sur laculture de micro-algues productrices d’acides gras transformés en biodiesel. Les biodiesels de premièregénération, tout comme ceux de deuxième et troisième générations, sont sujets à certaines critiquesnotamment le CAS (changement d’affectation des sols) et la compétition alimentaire/énergétique. L’objectifde ce travail est d’examiner l’intérêt de deux filières prometteuses. Les biodiesels basés sur des culturesdédiées conduisent à des impacts environnementaux plus réduits mais jouent un rôle dans la problématiquedes CAS. Alors que celles basées sur les résidus n’y entrent pas et montrent des niveaux de réduction desémissions de gaz à effet de serre entre 83 et 90 % contre 60 à 80 % pour un biodiesel classique par rapport àun carburant diesel fossile. Les esters butyliques d’huiles alimentaires usagées et de graisses animaless’affichent comme des biodiesels « plus verts » et représentent une opportunité pour les biocarburants dedeuxième génération et pour une oléochimie « plus verte »
biodiesel / CAS / résidus / déchets