Objectif : Comparer l’analgésie orale contrôlée par la patiente
(AOCP) au traitement antalgique intraveineux après
césarienne sous rachianesthésie.
Patientes et méthode : Essai clinique randomisé
d’équivalence de l’AOCP comparée au traitement antalgique
par voie intraveineuse. Des patientes, classées ASA I ou II,
devant bénéficier d’une césarienne sous rachianesthésie, ont
été réparties par tirage au sort en deux groupes G1 et G2. La
prise en charge de la douleur postopératoire (DPO) chez les
patientes de G1 a consisté en un traitement par voie
intraveineuse, 1 g de paracétamol toutes les 8 h et 100 mg de
kétoprofène toutes les 12 h associés au besoin à 100 mg de
tramadol toutes les 8 h. Les patientes de G2 prenaient per os,
d’elles même, mais en suivant les prescriptions médicales 1 g
de paracétamol toutes les 8 h et 100 mg de kétoprofène toutes
les 12 h associés au besoin à 100 mg de tramadol toutes les 8
h. Le critère de jugement principal était l’intensité de la
douleur sur l’Echelle visuelle analogique (EVA) durant les 48
premières heures postopératoires.
Résultats : 33 patientes ont été incluses dans chacun des deux
groupes qui étaient comparables concernant les
caractéristiques sociodémographiques, obstétricales et
cliniques pré et per opératoires exceptées les antécédents de
césariennes. Les scores moyens de douleur sur l’EVA durant
les 48 premières heures étaient significativement différents
entre les deux groupes : 0,74 ± 0,56 dans G1 versus (vs) 0,24
± 0,38 dans G2 (p = 0,0002) au repos et 1,65 ± 0,68 dans G1
vs 1,02 ± 0,63 dans G2 (p = 0,00005) à la mobilisation.
L’intensité maximale moyenne de douleur durant les 48 heures
était de 5,88 ± 1,69 et 3,48 ± 1,66 respectivement dans G1 et
G2 (p = 0,001). Aucune patiente de G1 n’avait reçu la totalité
de son traitement vs 6 (18,2%) patientes de G2 (p = 0,0001).
Deux (6,1%) patientes de G1 ont eu des nausées vs 11
patientes (33,3%) de G2 (p = 0,003). Deux (6,1%) patientes et
huit (24,2%) ont vomi dans G1 et G2 respectivement (p =
0,02). La satisfaction globale des patientes sur l’échelle de
Likert était de 2,09 ± 0,91 vs 2,75 ± 0,43 respectivement dans
G1 et G2 (p = 0,0003).
Conclusion : L’AOCP est plus efficace pour la prise en charge
de la douleur post-césarienne sous rachianesthésie que
l’administration intraveineuse d’antalgiques, elle contribue de
plus à une meilleure satisfaction des patientes.
Mots clés : Afrique subsaharienne - Analgésie intraveineuse -
AOCP- Douleur post-césarienne
Afrique subsaharienne - Analgésie intraveineuse - AOCP- Douleur post-césarienne