En abordant l’étude de la société traditionnelle dioula de Sindou, nous touchons à la question de son organisation et de ses valeurs traditionnelles et culturelles. Cette organisation repose sur une organisation socio professionnelle et un milieu culturel fondé sur les croyances et pratiques religieuses avec des us et des coutumes. De ce fait l’esprit de groupe ou communauté avait la primauté sur l’individualisme. Le village est l’entité la plus grande et l’individu et la famille existent du fait de cette intégration. C’est une unité démographique dans un espace donné dit traditionnel reparti entre concessions et champs instaurant ainsi une institution de production et de consommation qu’est le village et qui fonctionne sur les traditions orales
Cet article convoque l’ethnolinguistique qui considère que la langue est la manifestation du peuple qui la parle, elle est le lieu de conversation et dépôt de l’expérience du savoir de générations passées. Il s’agit pour nous de partir de la langue jula comme canal d’expression dont la maîtrise détermine les choix et pratiques de cette communauté, pour définir leur pensée et leur perception du monde en abordant la question de l’organisation sociale d’une part et d’autre part le statut de la femme.
De cette organisation sociale la femme acquiert un statut à travers sa responsabilité au foyer et ses activités économiques. En plaçant la femme dioula dans la société moderne, dans un contexte d’émancipation, elle a un nouveau statut et un nouvel espace d’expression par le biais de l’école, les politiques en faveur de la femme et les actions des ONG.