Cet article se propose de discuter la perception du risque accidentel et de l’exposition potentielle chez les filles à partir des données mixtes collectées à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. Les données ont été collectées dans le cadre d’un projet sur l’éducation routière réalisé dans 3 établissements secondaires de la capitale et dont le questionnaire a été répliqué dans 3 établissements de même type dans la seconde ville du pays. En milieu scolaire, 22,4% des élèves de Ouagadougou et 12,8% à Bobo-Dioulasso ont déclaré avoir eu un accident de circulation en 2021. Il n’existe pas de différences significatives dans le mode de déplacement adopté par les filles et les garçons. La perception du risque ne varie pas selon le sexe. Deux niveaux d’appréhension du risque accidentel apparaissent chez les élèves : les facteurs de risques normatifs et les facteurs de risque subjectifs. Le processus d’acquisition d’un moyen de déplacement pour les élèves au niveau de la famille participe à faire de ce moyen un objet de rite individuel de passage, banalisant de ce fait, le risque routier.

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