Introduction : les valves de l’urètre postérieur (VUP) constituent l’uropathie obstructive basse la plus fréquente et la plus grave chez l’enfant de sexe masculin. Objectif : l’objectif de cette étude était de faire l’état des lieux sur la prise en charge des VUP au CHUP-CDG de Ouagadougou avant l’acquisition de l’endoscope.
Matériel et méthode : il s’est agi d’une étude transversale descriptive avec une collecte rétrospective des données, allant du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2014 qui a concerné tous les enfants âgés de moins de 15 ans traités au CHUP-CDG pour VUP.
Résultats : trente-cinq cas de VUP ont été enregistrés en 5 ans (7 cas/an). L’âge moyen était de 8 mois +/- 11. Les symptômes étaient principalement urinaires avec 26 cas (74,3 %), constitués par la dysurie chronique, la rétention aiguë d’urine et la brûlure mictionnelle. Le diagnostic de VUP a été étayé par l’échographie chez tous les patients
et confirmé par l’UCR chez neuf patients (25,7 %). Les complications étaient dominées par l’insuffisance rénale au
moment du diagnostic avec 27 cas (77,1 %). Le laminage par sonde a été systématiquement instauré (100 %). Les
principales difficultés étaient l’intolérance à la sonde avec 10 cas (28,6 %) et les complications infectieuses avec 27 cas (77,1 %). L’insuffisance rénale a persisté chez 12 patients (42,9 %). Après un recul moyen de 28,2 semaines, les résultats étaient bons dans 21 cas (60 %). Deux patients sont décédés (5,7 %).
Conclusion : le laminage par sonde reste une méthode efficace dans le traitement des VUP. Elle demeure une alternative en cas de difficulté d’accès au traitement endoscopique.
valves, urètre postérieur, enfant, laminage