Introduction : La fibrillation atriale (FA) est une tachycardie supraventriculaire aux conséquences
redoutables. Objectif : Etudier les particularités de la FA en milieu hospitalier d’Afrique
subsaharienne. Patients et Méthode : Etude transversale allant du 1er Janvier 2018 au 31 Aout 2021,
concernant des patients hospitalisés pour FA et âgés d’au moins 15 ans. Résultats : La prévalence hospitalière de la FA était de 21,45%. L’âge moyen était de 69,97 ans ± 15,51. Les femmes étaient majoritaires avec un sex-ratio de 0,75. L’HTA était le principal facteur de risque cardiovasculaire (89,71%). Les signes cliniques étaient dominés par la dyspnée (48,53%), l’asthénie (42,65%). Une insuffisance cardiaque et un déficit moteur étaient présent respectivement dans 38,24% et 29,41%.
Plus de la moitié des patients (58,83%) avaient un score EHRA ≥ 3. La FA était à réponse
ventriculaire rapide dans 41,05% et permanente dans 47,06%. A l’échocardiographie, l’atrium gauche était dilaté dans 88,23% des cas. Les anomalies biologiques majeures associées étaient l’anémie,
l’insuffisance rénale et l’hyponatrémie respectivement dans 42,17%, 39,70% et 22%. La prise en charge de la FA reposait sur l’anticoagulation, effective dans 95,16% des cas et le traitement antiarythmique. La FA a été réduite dans 19,12% majoritairement par cardioversion pharmacologique (84,61%). L’insuffisance cardiaque (81,81%) et l’infarctus cérébral (9,09%) était les complications dominantes. Le taux de mortalité intra-hospitalière était de 26,47%.
Conclusion : L’épidémiologie de la FA en milieu hospitalier africain n’est guère différente de celle des pays du Nord ; cependant sa mortalité reste élevée dans notre contexte africain.
Fibrillation atriale, Epidémiologie, Ouagadougou