Cet article utilise les données de l’enquête qualitative menée dans trois sites au Burkina Faso dont
Ouagadougou (Kadiogo), Manga (Zoundwégo) et Siltouko pour réexaminer les inégalités scolaires
vécues par les acteurs et les bénéficiaires dans l’enseignement secondaire. Comme cela a été abordé dans
les études quantitatives empiriques, les écrits sur les inégalités scolaires ont été appréhendées d’une part
sous l’angle de l’offre et de la demande à travers l’environnement familial (niveau de vie du ménage) et
individuels (sexe de l’élève, niveau d’instruction des parents.etc.) et d’autre part à travers l’offre (en
termes d’infrastructures, d’enseignants et d’équipements). Pour compléter cette approche quantitative
dans l’analyse des inégalités, une approche qualitative est importante afin d’analyser les perceptions et
les vécus des acteurs et des bénéficiaires sur ces inégalités, d’où l’objet de cette étude. Il ressort des
résultats que malgré la volonté politique affichée des gouvernants pour réduire les inégalités scolaires,
beaucoup restent à faire car les inégalités existent et prennent de l’ampleur avec la crise sécuritaire. Un
programme national d’urgence en matière d’éducation dénommé Education en Situation d’Urgence
(ESU), avec l’appui des partenaires et des acteurs de développement s’avère nécessaire.

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