Le secteur informel dans les villes du Burkina Faso est fortement éprouvé par la pandémie du COVID-
19. Or, ce secteur est le principal pourvoyeur d’emplois pour de nombreuses personnes et contribue
fortement à l’économie nationale.
L’objectif principal de l’étude est d’analyser la capacité de résilience des acteurs du secteur informel face
aux mesures de restrictions édictées par les autorités burkinabè pour lutter contre la propagation de la
COVID-19 dans les villes.
La démarche méthodologique utilisée est axée sur une revue de littérature complétée par des visites de
terrain, des enquêtes et des entrevues. Le traitement et l’analyse des données collectées a été faite à travers
des logiciels MS Excel pour les données statistiques et les illustrations graphiques et ArcGIS pour la
géolocalisation des villes et des sites d’étude.
Les résultats de l’étude montrent que les mesures restrictives prises par les autorités sont jugées
inopportunes et difficiles à supporter par les acteurs du secteur informel. Celles-ci sont mises à rude épreuve
car en dépit des mesures primaires d’accompagnement entreprises par les autorités, ces derniers ont fait
face à un choix difficile : mourir de faim à l’intérieur des maisons ou mourir de coronavirus dehors ! Dès
lors, des stratégies de résilience, allant de l’acceptation des mesures de restrictions au retour aux anciennes
pratiques sont développées individuellement ou collectivement, toute chose qui a amené l’Etat à créer un
fonds de relance de l’économie nationale prenant en compte le secteur informel.

COVID-19, Burkina Faso, mesures restrictives, secteur informel