Objectifs : Préciser les aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques du carcinome hépatocellulaire au Centre Hospitalier Universitaire Régional de Ouahigouya au Burkina Faso.


Patients et méthode : Etude rétrospective monocentrique descriptive, des patients ayant un carcinome hépatocellulaire hospitalisés au service d’hépato-gastroentérologie du CHUR de Ouahigouya du 22 février 2014 au13 décembre 2022. Le diagnostic se faisait sur la présence de nodules hépatiques sur foie de cirrhose à l’échographie ou au scanner abdominal. Un taux d’alpha foetoprotéine ≥ 200 ng/ml était considéré comme significatif. Le diagnostic histologique n’a pas été possible dans notre contexte de pratique

Résultats : Trois cent vingt-deux patients ont été hospitalisés durant la période d’étude avec un âge moyen de 48,07±15,1 ans. Le sex-ratio homme-femme était de 2,42. Le motif d’hospitalisation était l’altération de l’état général (94 ,1%), la douleur abdominale prédominant au niveau de l’hypochondre droit (85 ,2%), la distension abdominale (62,1%), l’ictère (54,3%), l’hémorragie digestive (8%). L’hépatomégalie prédominait (76,1%), suivie de l’ascite (71,1%), l’ictère (54,3%), la circulation veineuse collatérale (25,7%), la splénomégalie (21,1%), l’encéphalopathie (15,8%). L’alpha foetoprotéine était supérieur à 200 ng/ml dans 56,9% des cas. L’antigène HBs était positif dans 73,9 % des cas, les anticorps anti HBc totaux dans 89,1% des cas, l’anticorps anti VHC dans 6,1% des cas. L’échographie (99,3%) et la tomodensitométrie abdominale (25,7%) avaient montré plus de multiples nodules dans 50,4% des cas. Le traitement était le plus souvent palliatif, basé sur les soins de support dans 99,3 % des cas.

Conclusion. Le diagnostic du carcinome hépatocellulaire se fait toujours à un stade avancé au moment où les possibilités d’un traitement curatif sont dépassées. La biologie et la radiologie étaient les principaux critères de diagnostic utilisés, et le traitement dans la quasi-totalité des cas symptomatique.