Introduction : Le CPF est un problème de santé publique en Afrique. Au Burkina Faso, il était le premier cancer commun aux deux sexes selon GLOBOCAN 2020.

Objectif : Décrire les aspects épidémiologique, clinique et thérapeutique du CPF au CHUB afin d’améliorer la prévention et le traitement.

Patients et méthodes : Etude rétrospective à visée descriptive qui sera menée dans le service d’oncologie et d’hématologie clinique du CHUB du 1er Janvier 2018 au 31 Décembre 2022. Etaient inclus les patients chez qui le diagnostic de CPF a été posé sur des arguments cliniques et /ou paracliniques avec ou sans examen anatomopathologique ayant consultés et / ou hospitalisés dans le service d’oncologie et hématologie clinique du CHU la période d’étude. Des variables d’étude ont été identifiées.

Résultats : Durant notre période d’étude, les CPF étaient au nombre de 196 soit 35,89 % des cancers digestifs. L’âge moyen était de 48,68 ans ± 14,85 avec des extrêmes de 16 et 80 ans. La tranche d’âge de 30 à 45 ans était la plus fréquente avec 36,22 %. Les hommes représentaient 78,57 % des patients. Le délai moyen de consultation est de deux (2) mois avec des extrêmes de moins d’un (1) mois et 36 mois. Les motifs de consultation étaient dominés par les douleurs abdominales (69,38 %) suivies de l’altération de l’état général (25,51%). La notion d’hépatite B a été noté chez 39,79 % des patients.
Le syndrome œdémato-ascitique a été retrouvé chez 41,83 % des patients. Une valeur d’AFP supérieure à 500 UI/ML a été notifiée chez 59,66 % des patients. Les bilans d’extension ont retrouvé 83,48 % de patients métastatiques. Le stade C de BCLC a été noté chez 57,65 % des patients. Le Sorafenib 200mg a été indiqué chez 18 patients (9,18%).

Conclusion : Le CPF reste dominé par les stades avancés avec hépatite B comme facteur de risque le plus noté d’où l’intérêt d’une meilleure organisation de la lutte contre le CPF au Burkina Faso.