Il est indéniable que la culture occupe une place importante dans la littérature écrite au Burkina Faso. Depuis la parution de Crépuscule des temps anciens de N. Boni jusqu’à nos jours, nous constatons que les romanciers
s’intéressent davantage à l’expression de la culture dans leurs productions. C’est le cas de Y. Traoré à travers son roman « Kroh ! Les femmes ont déserté la maison » paru en 2016. L’expression de la culture qui transparait dans
l’œuvre de Traoré se manifeste à travers différentes rivières qui abritent des silures sacrés. Quels sont alors les aspects culturels qui sont mis en exergue dans son écrit ? Comment l’auteur passe-t-il de la sacralité des silures à la
symbolique de leur divinité ? L’objectif de cette réflexion est de cerner les différents artifices que Y. Traoré choisit pour la mise en exergue de l’ancrage culturel dans son œuvre. Cet objectif repose sur le choix théorique de la sociocritique telle que développée par L. Goldman dans son ouvrage Pour une sociologie du roman. Cette approche nouspermettra de voir la place de certaines rivières de certains personnages et événements dans la culture des Bobolais.

Sociocritique, Ancrage culturel, Culture