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Les pancréatites aiguës au Centre Hospitalier Universitaire Tengandogo : aspects épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutifs.,
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Auteur(s): Ouédraogo A, Soudré/Héma SMOB, Beni/Da HN, Somé/Traoré M, Barry A, Salou R, Sombié AR
Auteur(s) tagués: SOMBIÉ Arsène Roger
Renseignée par : SOMBIÉ Arsène Roger
Résumé

Introduction : La pancréatite aiguë est une affection rare mais potentiellement grave du pancréas. Elle doit être diagnostiquée selon des critères cliniques, biologiques et/ ou d’imagerie. Elle peut revêtir différentes facettes et sa prise en soins est pluridisciplinaire. Le but de notre travail était d’étudier les pancréatites aiguës au Centre Hospitalier Universitaire Tengandogo.

Patients et Méthode : Il s’est agi d’une étude transversale descriptive, à collecte rétrospective allant du 1 avril 2019 au 30 juin 2023. L’unité d’hépato-gastroentérologie du CHU de Tengandogo a servi de cadre d’étude. Etaient concernés, les patients hospitalisés ou vus en consultation chez qui le diagnostic de pancréatite aiguë avait été retenu et ayant un dossier exploitable. A été considéré comme pancréatite aiguë, tout patient présentant une douleur abdominale évocatrice et une lipasémie supérieure à trois fois la limite supérieure de la normale et/ou une imagerie en faveur.

Résultats : Nous avons colligé 32 patients ; soit une incidence de 5,3 cas par an. L’âge moyen était de 43,03 ans. Les hommes étaient le plus représentés avec 75%. 18 patients consommaient de l’alcool et 10 avaient un antécédent de lithiase biliaire. La douleur épigastrique dominait le tableau clinique avec 93,85% suivie des nausées et vomissements (68,75 %), de la fièvre (43,75%). La lipasémie était supérieure à trois fois la limite supérieure de la normale dans 65,6% des cas. Chez 54,54% des patients, on notait une hyperleucocytose.

L’échographie abdominale a été réalisée chez 23 patients et il s’agissait de d’une hypertrophie du pancréas dans 34,37 % des cas. La tomodensitométrie abdominale retrouvait une pancréatite aiguë stade E de Balthazar chez 29,62% des patients. On observait 15.62% de pancréatite aiguë sévère et 84,38% de pancréatite bénigne. L’alcool était l’étiologie la plus fréquente avec 56.25%, suivi de la lithiase biliaire avec 31,25% puis les causes idiopathiques dans 12.5 % des cas. Une diète a été instaurée chez tous les sujets. Tous les patients ont bénéficié d’antalgiques de palier 2 dans 37.5% des cas, de palier 3 dans 17% des cas. Une antibiothérapie systématique était administrée chez 84.33% des patients. L’évolution a été marquée par l’amendement de la symptomatologie avec restitution ad integrum du pancréas chez 24 patients. Cinq (05) personnes ont présentées des complications à type de défaillance multi viscérale dans 3.1% ; d’insuffisance rénale aigue sévère dans 6.25% des cas et de faux kystes du pancréas dans 6.25% des cas.

Conclusion : Le diagnostic de pancréatite aiguë repose sur les signes cliniques dont le plus constant est la douleur abdominale aigue associée à une lipasémie à plus de 3 fois la normale et /ou une imagerie médicale en faveur. Le traitement est dans un premier temps médical, visant à calmer la douleur et à prévenir et traiter les complications ; le recours à la chirurgie est indiqué dans les complications locales. Les étiologies sont dominées par l’alcool. Des campagnes de sensibilisation, devraient être menées afin de lutter contre la consommation d’alcool.

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