Introduction : Un phénotype clinique se réfère aux caractéristiques visibles d'un individu, résultant de
l’interaction entre leur héritage génétique et leur environnement. Plusieurs phénotypes de la gonarthrose sont
décrits dans la littérature mais rare sont ceux consacré à une population africaine. L’objectif de cette étude était
de comparer les données sociodémographiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques des différents
phénotypes cliniques de gonarthroses. Méthodologie : Il s’agit d’une étude rétrospective à visée descriptive sur
dossier de patients vus en consultation de rhumatologie au CHU-B, durant la période du 1ᵉʳ octobre 2022 au 30
septembre 2023. Ont été inclus les patients chez qui le diagnostic d’une gonarthrose a été posé conformément
aux critères ACR. Les fréquences relatives et les facteurs associés aux variables cliniques, paracliniques et
thérapeutiques des différents phénotypes ont été comparés à l’aide du logiciel Epi info dans sa version 7, avec un
seuil de significativité inférieur à 5%. Résultat : Au total 321 patients ont été inclus et regroupé selon 5
phénotypes. Le phénotype ostéoporotique était principalement observé chez les individus âgés de plus de 50 ans,
tandis que le phénotype biomécanique était plus fréquent chez les sujets jeunes de moins de 50 ans. Le genre
féminin et la profession de femme au foyer étaient prédominant dans les différents phénotypes. La douleur,
évaluée par l'échelle visuelle analogique, était de 5 sur 10 chez la plupart des patients. Le stade 3 de Kelgren et
Lawrence était le stade le plus courant dans tous les phénotypes. Sur le plan thérapeutique, le paracétamol et la
codéine étaient les molécules les plus utilisées et la kinésithérapie était l’alternative thérapeutique non
pharmacologique la plus utilisée dans chaque phénotype. Conclusion : Cette étude a permis de révéler des
différences entre les paramètres sociodémographiques et cliniques dans les différents phénotypes de la
gonarthrose.
phénotype, gonarthrose, facteurs associés