Introduction : La spondylodiscite infectieuse est une urgence diagnostic et thérapeutique. Le mal de Pott reste
d’actualité dans les pays en voie de développement. Objectif : étudier le profil épidémiologique, clinique et
paraclinique des patients hospitalisés pour mal de Pott dans le service de rhumatologie du CHU Bogodogo.
Matériel et méthode : Etude descriptive rétrospective allant du 1er janvier au 31 décembre 2023. Les dossiers
médicaux des patients hospitalisés ont constitué notre base de données. Résultats : vingt-cinq patients dont 20
hommes ont été colligés sur un total de 619 hospitalisés soit une fréquence hospitalière de 4%. L’âge moyen était
de 50.76 ans [15 et 84 ans]. Seize patients (64 %) provenaient de milieu urbain. Trois patients avaient un
antécédent de tuberculose pulmonaire. Le délai moyen de diagnostic était de 6,52 mois [1 et 24 mois]. Dix-sept
patients (68 %) avaient une lomboradiculalgie à l’admission. Douze patients (48 %) avaient une paraparésie et
un patient (4 %) un syndrome de la queue de cheval. L’IDR à la tuberculine réalisée chez 18 patients était
revenue positive chez 17 patients (94,4 %). Quatorze patients (58,3%) avaient une spondylodiscite à la
radiographie et neuf patients (36 %) à l’IRM. La spondylodiscite était lombaire chez 17 patients (68%) et
thoraco-lombaire chez trois patients (12%). Trois patients (12 %) avaient des abcès paravertébraux. Deux cas de
mal de pott (8%) présentaient une tuberculose bifocale. Le diagnostic de mal de pott a été retenu sur la base
d’arguments anamnestiques cliniques et biologiques. Le bacille de Koch n’a été mis en évidence chez aucun
patient. Conclusion : Le diagnostic du mal de Pott a bénéficié des progrès de l’imagerie médicale. Cependant le
défi à relever dans notre contexte reste la difficulté de mise en évidence du bacille de Koch.

Spondylodiscite, Tuberculose vertébrale