La croissance démographique de Ouagadougou occasionne un
besoin grandissant de logements et de terrains. Cette ville ne
disposant plus d’espaces, les citadins ont recours aux communes
rurales périphériques où les terres sont encore disponibles. Dès
lors, de nombreuses mutations du foncier rural s’opèrent dans
l’interface Ouagadougou-Komsilga. Cet article analyse les formes
de transformation du foncier rural par la ville de Ouagadougou et
les conséquences pour les populations locales.
Pour ce faire, une recherche documentaire et des enquêtes ont
été réalisées. Des investigations, il ressort que des citadins, des
services publics et des privés acquièrent des terrains pour
construire respectivement des habitations, des infrastructures et
pour réaliser des activités économiques. En effet, les habitations
occupent plus de 575 ha. Les superficies des domaines acquis pour
les activités et les infrastructures se situent entre 0,25 ha et 115 ha.
Ces domaines sont destinés à la réalisation des activités agrosylvo-
pastorales (30,77%), des logements économiques (7,69%),
des infrastructures à utilité publique (15,39%) et bien d’autres
usages (41,46%). La transformation du foncier rural en terrains de
construction engendre diverses conséquences : environnementale,
sociale et surtout économique. Des paysans ayant vécu plusieurs
années grâce à l’exploitation des terres sont volontairement ou
involontairement dépossédés de leurs moyens de subsistance suite
aux influences urbaines. En effet, 32 % des paysans enquêtés sont
sans terres agricoles et 40% exploitent des terres vendues aux
citadins.
Influence urbaine, transformation de l’espace rural, paysan sans terre, Komsilga