Introduction : Les atteintes lésionnelles impliquant une artère à la suite d’un traumatisme balistique constituent l’exemple type des urgences en chirurgie vasculaire.
Patients et Méthode : Il s’est agi d’une étude transversale descriptive rétrospective étendue sur une période de trois ans du 1er janvier 2019 au 1er novembre 2022 portant sur les dossiers des patients hospitalisés dans le service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire au CHU-T, victimes de traumatismes artériels confirmés.
Résultats : Durant notre période d’étude, 15 patients âgés en moyenne de 29,9 ans ont été inclus. On notait une prédominance masculine avec un sex-ratio de 14. Nous avons noté 14 blessures par balle seule et un cas de blessure par balle + explosif. A l’admission, quatorze patients ont été vus dans un contexte de traumatisme isolé de membre et un patient dans un contexte de polytraumatisme. Le délai de consultation inférieur à six heures a été possible chez un patient. Le membre supérieur était le plus concerné (neuf patients) ; les atteintes lésionnelles dominantes étaient le faux anévrysme (neuf cas) et les sections complètes étaient de six cas. Le délai moyen de prise en charge se situait à 27,5h. Nous avons noté cinq cas de complications postopératoires : une surinfection dans deux, une nécrose cutanée dans deux cas et un déficit sensitivomoteur chez un cas. Au total, le taux de sauvetage des membres après revascularisation a été de 100%.
Conclusion : les traumatismes artériels sont un problème majeur de santé publique pour leur caractère très mortel. La réussite de la revascularisation dépend de la rapidité du diagnostic et de la précocité des références.
plaie artérielle, traumatisme balistique, pontage chirurgical, Burkina Faso