Le contexte socio-politique actuel, tant au niveau mondial, régional que local, est marqué par
la prévalence du fléau du terrorisme. Ce fléau qui instaure un climat d’insécurité avec ses corollaires
de souffrances et de désastres se pose comme une réaction d’hostilité à l’encontre du modèle
occidental de gouvernement qu’est la démocratie, laquelle est exaltée à tort ou raison comme le
modèle viable des temps modernes. L’ampleur du fléau est telle que même les jeunes démocraties
non-occidentales ne sont pas épargnées. Ainsi en est-il du Burkina Faso qui nous servira ici
d’exemple. Cette étude vise à montrer comment le phénomène met à rude épreuve le système
démocratique dans le cas choisi, au regard de ses causes à la fois exogènes (enracinements politicoreligieux,
régional ou international…) et endogènes (mal gouvernance, libéralisme, gabegie,
pauvreté, injustice…), au regard des défis moraux, juridiques et sociétaux qui se posent dans le
cadre du combat anti-terroriste (respect l’état de droit, nécessité de collaboration nationale et
internationale, remise en cause de l’autorité de l’Etat, conflits intercommunautaires, etc…). Il va
sans dire qu’à cette liste de défis, il faudrait ajouter un dernier et non des moindres, à savoir
l’impérieuse nécessité de trouver la formule appropriée pour une résolution durable du problème
(promotion d’une culture de solidarité nationale et internationale, de valeurs morales, de bonne
gouvernance, de tolérance religieuse...).

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