L’asthme professionnel est caractérisé par la présence de symptômes à type d’obstruction réversible des voies respiratoires ou d'une hyperréactivité bronchique causée par des conditions attribuables à l’environnement professionnel plutôt qu’aux stimuli rencontrés en dehors du lieu de travail.
C’est la plus fréquente des affections pulmonaires professionnelles. Il est reconnu comme une maladie professionnelle et est « donc indemnisable ».
La démarche diagnostique est multidisciplinaire et est très souvent chronophage. Elle se fait en deux étapes dont la première est la confirmation de l’asthme par l’interrogatoire et les explorations fonctionnelles respiratoires et la deuxième qui consiste à pouvoir rattacher l’asthme au milieu professionnel par un interrogatoire orienté, une enquête environnementale professionnelle et parfois des explorations fonctionnelles respiratoires spécifiques comme le test de provocation bronchique spécifique. Les étiologies sont nombreuses et les allergènes de hauts poids moléculaires sont les plus fréquemment impliqués. La prise en charge ne diffère pas de celui d’asthme en général et est basé sur les recommandations de GINA. Toutefois l’asthme professionnel étant reconnu comme une maladie professionnelle il mérite réparation. La déclaration est obligatoire auprès de l’assureur professionnel et doit être fait par le médecin traitant par la délivrance d’un certificat médical au patient.
La réparation comporte la reconnaissance de la maladie, la prise en charge des soins, la réhadaptation et la réinsertion socio-professionnelle.