L’effet de la structure familiale et la dissolution de l'union sur le bien-être des enfants a été largement étudié dans le monde. Cependant, à ce jour, peu d’études ont examiné cette problématique en Afrique subsaharienne, en particulier dans les pays de l'Afrique de l'Ouest où les travaux soulignent pourtant la forte mobilité conjugale des femmes. En utilisant une approche biographique, les résultats de la recherche révèlent les conséquences des ruptures d’unions conjugales sur la survie des enfants avant l’âge de 5 ans et leur scolarisation. En effet, les résultats montrent que les enfants de parents divorcés ont un plus grand risque de mortalité et une moindre chance de fréquenter l’école que ceux dont les parents sont mariés. Le décès du père réduit aussi énormément (35%) les chances de scolarisation des enfants par rapport à ceux dont les parents sont vivants et mariés. Ces résultats indiquent que le contexte familial joue un rôle important dans la protection du bien-être des enfants. Ils suggèrent aussi que les enfants dont les parents sont en rupture d’union conjugale (divorce, décès, séparation) constituent un groupe spécifique dont il faudrait tenir compte dans les politiques éducatives afin d’atteindre l’objectif de l’éducation pour tous.

Rupture d'union conjugale, Scolarisation, Mortalité des enfants, Burkina Faso