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RISQUE D’ACCIDENTS HEMOLYTIQUES POST-TRANSFUSIONNELS NON DETECTES PAR LE TEST DE COMPATIBILITE PAR LA TECHNIQUE DU CROSS-MATCH EN MILIEU SALIN A OUAGADOUGOU, BURKINA FASO,
Lien de l'article: ISSN : 2424-7553
Auteur(s): SAWADOGO Salam, NEBIE Koumpingnin, YAMEOGO Joseph, BONZI Yérémadé Juste, TRAORE Catherine, BORO Mariam, YOUGBARE Fasnéwendé Nestor, KELLE Salfo, DENEYS Véronique, KAFANDO Eléonore
Renseignée par : BONZI Juste Yeremade
Résumé

Introduction : La transfusion sanguine occupe une place de choix dans les soins de santé modernes. Dans notre contexte, les examens pré-transfusionnels recommandés ne sont pas convenablement réalisés. Aussi, les patients sont exposés à des risques hémolytiques. Notre étude avait pour but d'évaluer les cas de transfusions sanguines potentiellement incompatibles et susceptibles de provoquer des accidents hémolytiques chez patients recevant des produits sanguins de la banque de sang sise au Centre hospitalier Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou, Burkina Faso.
Patients et méthodes : Il s’est agi d’une étude transversale conduite à la banque de sang sise au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo. Nous avons inclus toutes les délivrances nominatives de produits sanguins pour des patients admis au sein du CHU ou dans un autre hôpital. Nous avons collecté les données sur l’âge, le sexe, les antécédents transfusionnels et obstétricaux, l’indication de la transfusion et le groupe sanguin chez les patients. Pour les unités de sang reçues, nous avons reporté le groupe sanguin. Nous avons réalisé un test de compatibilité directe en laboratoire par la technique du test indirect à l'antiglobuline en milieu basse force ionique en tube pour chaque poche de sang délivrée. Les données ont été traitées et analysées sur STATA 15.
Résultats : Au total, nous avons inclus 399 patients pour qui 405 actes de délivrances ont été faites. Il y avait 58,7% de patients de sexe féminin ; l’âge moyen était de 36,7 ± 20 ans. Les interventions chirurgicales (18,8%), les maladies rénales chroniques (22,3%), les pathologies malignes (16,3%) et le paludisme (11,5%) étaient les principales indications de transfusion. La concentration moyenne en hémoglobine des patients était de 6,5 ± 2,4 g/dL. Il y avait une correspondance parfaite entre les groupes sanguins du patient et de la poche (iso-groupe) dans 394/519 poches délivrées. L’épreuve de compatibilité directe au laboratoire était positive dans 23 cas (5,8%).
Conclusion : Notre étude montre que le cross-match en milieu salin seul ne suffit pour garantir une sécurité transfusionnelle optimale. Aussi, il convient de mettre en place une véritable épreuve directe de compatibilité au laboratoire avec phase à l’antiglobuline humaine avant toute transfusion sanguine.

Mots-clés

Cross-match en milieu salin ; épreuve de compatibilité directe ; antiglobuline humaine ; accidents hémolytiques ; incompatibilité transfusionnelle

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