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Acteurs et pratiques du processus d’africanisation du clergé catholique, 1852-1965,
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Discipline: Histoire & Archéologie
Auteur(s): SOME Magloire
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Renseignée par : SOME Magloire
Résumé

Poursuivant à la fin des années 1960 le transfert des pouvoirs ecclésiastiques en Afrique, le pape Paul VI avait déclaré lors de son voyage à Kampala : « Vous, Africains, vous êtes désormais vos propres missionnaires. L’Église est vraiment implantée sur cette terre bénie (…) Être vos propres missionnaires : c’est-à-dire que vous Africains, vous devez poursuivre la construction de l’Église sur ce continent » . Si le processus d’africanisation de la hiérarchie ecclésiastique s’était accéléré au cours des années 1950 dans le contexte de la montée des aspirations africaines à l’émancipation, le pape était conscient que beaucoup restait à faire. Il enjoignit donc aux Africains de poursuivre et d’achever ce travail de sorte que toutes les Églises locales soient dirigées par des Africains.
C’est avec le renouveau missionnaire du XIXe siècle que les missions catholiques se sont attelées à la formation systématique du clergé qualifié à cette époque d’indigène . Le but de la mission était alors pour le catholicisme la plantatio ecclesiae (la plantation de l’Église) par la reproduction des modèles du christianisme occidental. Cette approche visait à multiplier le nombre de stations missionnaires pour accroître le nombre de fidèles et à conforter l’autorité du centre romain en plaçant les missions sous la direction de la congrégation Propaganda fide (la Propagande) . La mission devait être, comme la colonisation selon la vision du théologien Francesco de Vittoria au XVIe s. , une réalité provisoire, appelée à prendre fin avec le transfert des pouvoirs aux cadres ecclésiastiques locaux. Mais il restait à déterminer l’ampleur et le moment de cette africanisation.
L’apostolat des sociétés missionnaires suivantes est au cœur de notre analyse : la Congrégation des Pères du Saint-Esprit (1703), la Société des Missionnaires d’Afrique (1868), toutes deux nées en France, et la Société d’Apostolat catholique du Père Vincent Palloti (1835) qui recrutait surtout en Italie et dans les pays germaniques. Quelques exemples puisés dans la Société des Missions Africaines fondée à Lyon (1856) et dans la Société du Verbe divin fondée à Steyl (1875, Pays-Bas) seront évoqués dans notre propos.

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