La persistance des fléaux liés à la mauvaise qualité des produits cosmétiques comme les pathologies dermatologiques et la dépigmentation volontaire, est un problème de santé publique en Afrique de l’Ouest. L’objectif principal de cet article était de décrire les exigences règlementaires relatives aux cosmétiques dans les pays de la CEDEAO, comparativement aux pays développés. Il s’est agi d’une étude transversale descriptive réalisée à travers une revue du cadre règlementaire des pays de l’Afrique de l’Ouest. La définition, la classification, la fabrication, l’importation, la mise sur le marché, la surveillance du marché, l’utilisation des produits cosmétiques et la cosmétovigilance ont constitué les variables de l’étude. L’étude a montré qu’il existe dans la majorité des pays une règlementation applicable aux produits cosmétiques depuis des années qui pour certains est communautaire (Nigéria et pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine). Cependant, il faut noter une diversité des exigences dans les pays, une non disponibilité des données sur les risques d’expositions et des évaluations des ingrédients dans tous les pays ainsi qu’une insuffisance de contrôle et de cosmétovigilance qui constituent des insuffisances majeures pour la sécurité d’utilisation des cosmétiques. Les insuffisances règlementaires favorisent la circulation des cosmétiques de mauvaise qualité et contrefaits avec des conséquences néfastes pour la santé des populations. Il est donc impératif que le cadre réglementaire des produits cosmétiques en Afrique de l’Ouest soit renforcé afin de protéger la santé publique.

Produis cosmétiques, Risques sanitaires, Réglementation, CEDEAO