Le manque d’hygiène et d’assainissement dans les quartiers précaires, mais aussi la recherche d’un cadre de vie agréable à travers les jardins, les piscines, les pots de fleurs dans les quartiers à niveau de vie moyen ou élevé sont à l’origine de la création des gîtes larvaires des moustiques responsables de la dengue. La région du Centre du Burkina Faso à laquelle appartient la capitale Ouagadougou en est un exemple. Des cas de dengue y sont rapportés chaque année depuis 2013 et des épidémies ont été enregistrées en 2016 et 2017 avec une répartition spatiale hétérogène des cas. La présente étude se propose d’analyser la répartition spatiale des cas de dengue dans la région du Centre afin de déterminer les unités administratives les plus touchées et les facteurs favorisant la présence de la maladie dans ces zones. Nous avons collecté des données secondaires et primaires. Les données secondaires concernent les cas suspects et probables de dengue enregistrés entre 2016 et 2021 par le Système National de l’Information Sanitaire (SNIS) du Burkina Faso. Les données primaires sont issues d’une étude sérologique réalisée en 2022 dans cinq formations sanitaires de la région du Centre. Les résultats montrent qu’à l’échelle des districts sanitaires, le district sanitaire de Nongr-massom est le plus touché. Des caractéristiques socio-spatiales telles que le niveau de vie moyen ou élevé, l’environnement humide et boisé de ce milieu pourraient expliquer cette situation.

dengue, urbanisation, analyse spatiale