Résultats : Nous avons colligé au total 102 patients âgés en moyenne de 41,97 ±13,12 ans, dont 66 hommes et 36 femmes. Les anticorps anti-HBc (Ac antiHBc) totaux étaient positifs chez 64 sur 75 patients qui avaient bénéficié de la recherche de ce marqueur soit 85,33%. L’antigène HBs (AgHBs) était positif chez 15 sur les 102 patients (14,71%). La charge virale (CV) du VHB a été réalisée chez 9 patients sur 15 (60%) et elle était significative soit supérieure à 2000 UI/mL chez 6 d’entre eux (66,67%). Trois patients avaient un portage inactif d’hépatite virale B. L’anticorps anti VHC (Ac anti VHC) était positif chez 16 patients soit 15,69%. La CV du virus de l’hépatite C a été déterminée chez 6 porteurs d’Ac antiVHC soit 37,50% des porteurs. La CV pour le VHC était indétectable dans 2 cas et 4 cas d’hépatite C chronique ont été observés. Une co-infection VHB/VHC a notée dans 4 cas. Aucun des facteurs de risque de l’infection par le VHB ou VHC chez les hémodialysés chroniques tels que l’ancienneté en dialyse, le nombre de centres fréquentés et la transfusion sanguine, couramment cités dans la littérature, n’a été retrouvé dans notre étude.
Conclusion : La fréquence des hépatites virales B et C chez les hémodialysés chroniques du CHUSS est élevée. Il est impératif de poursuivre la recherche des facteurs associés à travers d’études prospectives, afin de mieux maitriser la propagation de ces infections virales au sein des patients hémodialysés du CHUSS.

hépatite virale, hémodialyse, prévalence, Sourô SANOU