Au Burkina Faso, les ressources en eau de surface se dégradent sous l’effet des activités anthropiques. Cette étude, menée dans le sous bassin versant du Mouhoun inférieur amont 2, avait pour objectif d’analyser la dynamique de l’utilisation des terres le long du fleuve Mouhoun et son influence sur le cours d’eau. Pour mener cette investigation, une zone d’étude a été délimitée représentant une zone tampon de 5 Km de part et d’autre des berges du fleuve Mouhoun. L’étude a nécessité le traitement d’images satellitaires de type Landsat, l’enquête de 280 ménages et une analyse d’échantillons d’eau. Entre 1998 et 2022, l’étude a révélé une réduction de la savane arbustive (-21,16%), de la forêt galerie (-36,65%) et de la savane arborée (-88,91%) le long du cours d’eau par l’utilisation anthropique des terres. Cette réduction du couvert végétal naturel expose les berges du fleuve à l’érosion hydrique. L’analyse de la qualité de l’eau indique des taux faibles pour les différents paramètres physico-chimiques de l’eau. En revanche, la turbidité de l’eau présente des valeurs très élevées, largement au-dessus des normes, favorisées surtout par la dynamique de l’utilisation des terres et la perte des formations végétales naturelles le long du cours d’eau.
Utilisation des terres, Influence, Eau de surface, Mouhoun inférieur amont 2, Burkina Faso