Le taro (Colocasia esculenta L. Schott) est une plante sous exploitée au Burkina Faso alors qu’elle peut contribuer à atteindre l’auto-suffisance alimentaire. Les contraintes majeures à la promotion de sa culture est l’indisponibilité de semences saines. Les cormes étant riche en eau (75%) et en réserves nutritives rend leur conservation difficile. L’usage des biotechnologies végétales est l’un des moyens efficaces pour pallier ce problème, d’où l’intérêt de cette étude qui porte sur la réponse d’une variété locale de taro (Tabouchi) à une phytohormone (6-benzylaminopurine) en culture in vitro. Après bourgeonnement, les bourgeons ainsi obtenus ont été désinfectés à l’aide de NaClO à différentes doses (2,75; 3 et 3,7%). Les explants désinfectés ont été repiqués sur un milieu ½MS supplémenté de BAP (2; 4 et 6 mg/L). Au cours de l’essai sept caractères quantitatifs ont été mesurés. Concernant la désinfection, la dose de 3,7% de NaClO a présenté le plus faible taux de contamination (43,33%). Le milieu de culture contenant 6 mg/L de BAP a induit des rejets en inhibant le système racinaire des vitro plants. Tous les paramètres de croissance mesurés ont présenté des meilleures performances dans le milieu témoin sauf le caractère nombre de rejets (NR). Le milieu témoin n’a émis aucun rejet alors qu’il a favorisé le développement du système racinaire des vitro plants. Le milieu contenant 6 mg/L de BAP serait à recommander pour la production de rejets tandis que, le milieu témoin serait favorable à la régénération de plants sans rejets.