Introduction : Le suivi biologique joue un rôle essentiel dans la prise en charge de l’infection
à VIH. L’objectif de l’étude était d’évaluer les anomalies de l’amylase sérique au cours du suivi
des enfants vivant avec le VIH-1 (EVVIH-1) au CHU pédiatrique Charles de Gaulle (CHUPCDG).
Matériel et méthodes : Il s’est agi d’une étude transversale à visée descriptive et analytique,
avec collecte rétrospective des données du 1er janvier 2020 au 31 décembre 2022. Ont été inclus
les patients de moins de 15 ans, suivis pour VIH-1 au CHUP-CDG et ayant effectué un dosage
de l’amylasémie au cours de la période d’étude.
Résultats : Au total, 746 patients ont été inclus, avec un sex-ratio H/F de 0,91 et un âge moyen
de 8,52±4,08 ans. Parmi les EVVIH-1, 88,05% avaient une numération lymphocytaire TCD4
500/mm3 et 60,32% une charge virale plasmatique indétectable. Le protocole thérapeutique
associant 2 INTI + 1 INI était le plus utilisé (84,36%). La fréquence d’hyperamylasémie dans
la population d’étude était de 57,64%. Les cas d’hyperamylasémie étaient plus observés chez
les nouveaux-nés/nourrissons (83,52%) et chez les enfants de sexe féminin (58,57%). Ils étaient
également plus fréquents chez les EVVIH-1 ayant un statut immuno-virologique peu
satisfaisant, avec 72,73% de cas d’hyperamylasémie chez les patients ayant des lymphocytes
TCD4 30.000
copies/mL. Le protocole thérapeutique impliquant le plus de cas d’hyperamylasémie était celui
associant 2 INTI et 1 IP (71,93%).
Conclusion : De nombreuses anomalies de l’amylase sérique ont été détectées chez les EVVIH-
1 au cours de l’étude. Le suivi adéquat de ces anomalies est indispensable pour une bonne prise
en charge des patients.
Amylasémie, hyperamylasémie, enfants, VIH-1, pancréas, CHUP-CDG