Introduction : Le carcinome hépatocellulaire est la tumeur primitive du foie la plus fréquente. Les porteurs de carcinome hépatocellulaire sont originaires de pays en voie de développement dans 80 % des cas et cette affection touche de plus en plus les sujets jeunes. L’étiologie du carcinome hépatocellulaire est dominée par le virus de l’hépatite B et le virus de l’hépatite C, la consommation massive d’alcool et la stéatohépatite non alcoolique. Au Burkina Faso au cours des deux dernières décennies, la consommation abusive par les populations jeunes et défavorisées, d’alcool frelaté nous

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amène à se poser la question de savoir lequel, du virus de l’hépatite B ou de l’alcool, contribue le plus à la survenue de cancer primitif du foie dans notre contexte.

Méthode : Il s’agit d’une étude descriptive avec collecte rétrospective de données dans le contexte d’une étude cas/ témoins, du 1er Janvier 2012 au 31 Décembre 2015 dans le service de gastro-entérologie de l’hôpital Yalgado Ouédraogo pour les cas et à la banque de sang du centre régional de transfusion sanguine de Ouagadougou pour les témoins. Les témoins ont été appariés aux cas selon l’âge et le sexe.

Résultats : L’âge moyen des malades était de 43,9 (déviation standard ± 11,8 ans contre 41,9 (± 9,2) ans chez les témoins. Le sex-ratio (homme/femme) était de 3 contre 2,5 respectivement chez les cas et les témoins. L’antigène HBs était positif chez 70/92 (76,1%) malades et 9,8 % de nos témoins. L’anticorps anti HBc était positif chez 59/66 (89,4 %) malades. L’étiologie des cancers primitifs du foie au Burkina Faso reste dominée par l’infection par le virus de l’hépatite B. Les politiques de prévention doivent continuer à mettre l’accent sur la vaccination et la sensibilisation pour des comportements sexuels sains.

Conclusion : Au terme de cette étude nous nous pouvons dire que l’étiologie des cancers primitifs du foie au Burkina Faso resterait dominée par l’infection par le virus de l’hépatite B contrairement au pays Occidentaux où l’alcool joue le premier rôle. Les politiques de prévention doivent continuer à mettre l’accent sur la prévention de l’infection par le VHB. Cependant, un regard doit être porté aussi de plus en plus à la consommation de l’alcool.