Les brûlures de l’enfant peuvent être à l’origine de troubles ioniques graves, entrainant une morbimortalité importante. Ce travail avait pour objectif de décrire les perturbations de l’ionogramme sanguin chez les enfants brûlés, afin de contribuer à l’amélioration des soins. Il s’est agi d’une étude transversale rétrospective allant du 01 janvier 2017 au 30 juin 2019. Ont été inclus les enfants hospitalisés dans le service de chirurgie du CHU pédiatrique Charles de Gaulle pour brûlure et chez lesquels un ionogramme sanguin a été réalisé. L’étude a porté sur 212 enfants, avec un âge moyen de 38,52 mois et un sex ratio de 1,12. La surface corporelle brûlée moyenne était de 26,60% et le délai moyen d’admission de 5,71 heures. La mortalité était de 16,98%. L’ionogramme sanguin à l’entrée a retrouvé une hyponatrémie (27,88%), une hypobicarbonatémie (53,95%), une hypoprotidémie (26,67%) et une hyperchlorémie (53,59%). Au contrôle, ces troubles ioniques étaient toujours présents. S’y sont associées une hypocalcémie (30,43%), une hypomagnésémie (27,27%) et une hyperphosphatémie (28,79%). La natrémie, la bicarbonatémie et la protidémie à l’entrée étaient significativement plus basses chez les patients décédés. Les brûlures de l’enfant sont fréquentes. Leur évolution est marquée par des perturbations de l’ionogramme sanguin et une mortalité élevée.
Brûlure, Ionogramme sanguin, Enfants, Burkina Faso