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The experiences of stay back children in Burkina Faso with a focus on the role of extended family and social networks,
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Auteur(s): Sangli Gabriel
Auteur(s) tagués: SANGLI Gabriel
Renseignée par : SANGLI Gabriel
Résumé

Les migrations rurales et de commerce entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso ont pris une autre dimension sous la période coloniale. Les servitudes coloniales (impôt de capitation, cultures obligatoires, réquisitions de main-d’oeuvre…) et les programmes de mise en valeur des colonies ont accéléré les migrations de travail à partir des années 1920. La libéralisation du marché du travail et la suppression en 1946 du travail forcé et du code de l’indigénat ont favorisé les mouvements migratoires entre les deux pays.
Au lendemain des indépendances, les autorités nationales ont pris en charge la gestion des migrations tantôt en la facilitant par des accords entre États, tantôt en relevant le niveau de contrainte.
Réalisée dans ce contexte de migration dans le corridor Burkina Faso-Côte d’Ivoire, cette communication a pour objectif de partir des expériences vécus par les enfants de migrants afin de discuter le concept utilisé pour les désignés. Il s’agit du concept de « left behind ». Left behind traduit par « enfant laissés pour compte » sont les enfants, dont au moins un de leurs parents biologiques a émigré. Il s’est agi d’examiner la place et le rôle de ces enfants dans les rapports sociaux entre les migrants burkinabè en Côte d’Ivoire et les ménages d’accueil de leurs enfants restés ou rapatriés au pays afin de savoir si ces derniers sont vraiment abandonnés comme le traduit de concept de left behind. Les résultats obtenus des expériences des enfants dans le contexte du Burkina Faso stipulent que les enfants restent ou sont rapatriés le plus souvent pour des raisons académiques. Le séjour scolaire est souvent associé à l’assistance d’une partie du ménage ou de la famille restée au pays. De ce fait, l'enfant qui reste dans le pays de départ constitue une référence pour les parents émigrés, favorisant ainsi le maintien des liens avec le foyer d'accueil de l'enfant. Cela se matérialise par les contacts fréquents par téléphone et visites de pays ainsi que les envois de fonds effectués. De ce point de vue, les parents biologiques ne sont pas les seuls à s'occuper des enfants qui restent, car ils intègrent un réseau familial socialement construit et étendu. En conclusion cette pratique translocale construite autour des enfants vide le concept de left behind de son contenu car ces enfants, restés au pays, sont loin d’être abandonnés.

Mots-clés

Expériences, Enfants restés au Burkina Faso, Rôle de la famille élargie

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