Introduction : le téléphone portable a pris une telle place dans notre vie quotidienne que beaucoup d’utilisateurs
ont du mal à s’en passer. Une utilisation excessive du smartphone pourrait entrainer des cervicalgies. Le but de
notre étude était de déterminer la fréquence des cervicalgies et les caractéristiques sociodémographiques chez les
étudiants utilisateurs de smartphone à l’Université Joseph KI-ZERBO. Méthode : l’université Joseph KI-ZERBO
nous a servi de cadre d’étude. Il s’est agi d’une étude transversale descriptive du 2 Novembre au 31 Décembre
2022. Etaient inclus les étudiants régulièrement inscrits en 2022, avec un âge compris entre 18 et 30 ans ayant
donné leur consentement libre et éclairé. Les étudiants ayant un antécédent de pathologie du rachis cervical ont
été exclus. L’approbation du Comité d’Ethique pour la Recherche en Santé (CERS) du Burkina Faso a été obtenue.
Résultats : sur les 768 étudiants inclus, 727 étaient retenus (94,66%) dont 589 (81%) ayant des cervicalgies. L’âge
moyen était de 23 ans (extrêmes 18 et 28 ans), et un sex ratio de 1,05. 245 étudiants (41,6%) provenaient de l’UFR
sciences humaines, et 74 (12,6%) de l’UFR sciences de la santé. Les étudiants du niveau licence représentaient
486 participants (82,5%) et ceux du niveau master et doctorat 103 (17,5%). Parmi les participants, 330 (56%)
utilisaient permanemment leur smartphone et 163 (27,7%) l’utilisaient surtout la nuit. Le nombre d’heures
d’utilisation du smartphone était supérieur à 12 chez 402 étudiants (68,3%). Les réseaux sociaux et les recherches
étaient les raisons d’utilisation du smartphone chez respectivement 363 (61,6%) et 159 étudiants (27%). L’angle
d’inclinaison de la tête pendant l’utilisation était de de 60, 45 et 30 degrés chez respectivement 415 étudiants
(70,5%), 109 (18,5%), 64 (10,8%). Le niveau d’addiction était sévère chez 389 (66%), modéré chez 165 (28%) ;
35 (6%) n’avaient pas d’addiction au smartphone. Conclusion : la cervicalgie est fréquente chez les étudiants
utilisateurs de smartphone à l’université Joseph KI-ZERBO avec une addiction sévère. L’identification des
facteurs associés permettrait de connaître les étudiants à risque afin d’entreprendre des mesures préventives.
cervicalgies, smartphone, troubles musculo-squelettiques