À partir d’une approche théorique questionnant les défis et les enjeux de la
pratique pédagogique, cet article se propose de contribuer à (re)positionner
l’évaluation, comme un processus de médiation entre l’apprenant et le savoir
d’une part, et entre l’apprenant et l’enseignant, d’autre part. Évaluer, pour
un enseignant, c’est savoir apprécier l’efficacité du levier et la pertinence de
l’obstacle dont on s’est soi-même servi pour susciter l’appétence chez
l’apprenant.
L’évaluation en tant que partie prenante du processus
d’enseignement/apprentissage, se doit d’être centré sur l’apprenant de sorte
à le conduire à faire l’expérience active du succès en développant en lui son
sentiment d’efficacité personnelle. Cette disposition de nature attitudinale
relève de la motivation comme construit social. Il revient à l’enseignant
engagé dans le processus d’évaluation, de savoir susciter cette motivation
chez l’apprenant.
Cette approche théorique du sentiment d’auto-efficacité et de sentiment de
valeur constitue un défi à relever par les Universités africaines, qui peinent
à conjuguer augmentation des effectifs et augmentation des taux de réussite.
L’hypothèse sous-jacente est que l’évaluation en milieu universitaire est une occasion manquée de développer chez l’apprenant les forces internes et externes qui conduisent à la réussite. Force est de constater que le défi qui se pose à une telle compréhension de l’évaluation, demeure l’insuffisante formation pédagogique des enseignants du supérieur.

évaluation- motivation - enseignement/apprentissage - sentiment d’auto-efficacité