La migration, un phénomène mondial, est souvent motivée par la quête de moyens de subsistance et l'amélioration des conditions de vie. Dans le couloir Burkina Faso - Côte d'Ivoire, ce ne sont pas seulement les migrants qui sont affectés, mais aussi les enfants restés au pays, avec au moins un parent biologique en migration. Cette situation peut avoir des répercussions significatives sur la protection psychologique, l'éducation et la santé de ces enfants. Cet article se penche sur la comparaison du niveau de scolarisation entre les enfants des ménages avec au moins un parent migrant le long du corridor Burkina Faso-Côte d'Ivoire et ceux des autres ménages. Pour ce faire, des données empiriques ont été collectées en novembre 2020 dans plusieurs localités du Burkina Faso, utilisant une approche quantitative. L'analyse des données originales révèle que certaines caractéristiques des ménages auxquels appartiennent les enfants restés au pays ont un impact négatif sur leur scolarisation. Parmi ces caractéristiques figurent l'occupation principale du chef de ménage, le lieu de résidence du ménage, l'âge et l'état matrimonial du chef de ménage. Cependant, le sexe du chef de ménage ne se révèle pas être un facteur significatif. L'absence de parents biologiques semble jouer un rôle crucial dans la baisse du niveau de scolarisation des enfants restés au pays, soulignant l'importance de l'encadrement parental. Les données indiquent que l'impact sur la scolarisation est plus marqué lorsque le père a migré (92% ne fréquentent pas l'école), moins prononcé lorsque seule la mère a migré (59%), par rapport aux situations où les deux parents ont migré (76%). Ces résultats ouvrent la voie à des investigations plus approfondies pour comprendre de manière holistique le paradigme des enfants restés au pays, mettant en lumière les nuances importantes de cette réalité complexe.

Migration, Scolarisation des enfants laissés pour compte, Parents