Au Burkina Faso, les ressources en eau sont fortement impactées par la variabilité climatique. Les écoulements hydriques sont tributaires des précipitations qui sont variables dans le temps et dans l’espace. Dans ce contexte, la modélisation hydrologique permet de mieux cerner le fonctionnement des hydrosystèmes. Cette étude vise à évaluer l’efficacité du modèle GR4J à simuler les débits dans le bassin versant du Massili à l’exutoire de Loumbila. Pour ce faire, des données hydroclimatiques de 1980 à 2019 ont été collectées, traitées et analysées. Le calage et la validation des paramètres du modèle ont été effectués sur des périodes de trois ans de longueur dont deux années de calage et une année de validation. Le critère de Nash a été utilisé pour évaluer la performance du modèle à reproduire les débits. Le coefficient de Pearson a été calculé pour ressortir la corrélation entre les débits observés et les débits simulés. Les résultats indiquent une variation interannuelle des débits marquée par une alternance de périodes de déficit d’écoulement hydrique (1980-2006) et de crues excédentaires (2007-2019). Il ressort de la modélisation hydrologique que les périodes de crues observées et de crues simulées correspondent à la saison pluvieuse. En outre, les variables débits observés et débits simulés sont corrélées positivement en calage et en validation aussi bien en période de déficit d’écoulement qu’en période de crues excédentaires. Les valeurs optimisées du Nash donnent des résultats satisfaisants. En calage, le Nash le plus important est de 88 %, répertorié sur la période 1987-1988. En validation, il est de 85 %, enregistré en 1992. Conformément aux critères de performance de Nash, il ressort que le modèle GR4J simule efficacement les débits dans le bassin versant.

Burkina Faso, Bassin versant, Modélisation hydrologique, GR4J